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«  S’il doit faire des efforts, c’est qu’il ne m’aime pas… »


C’est une phrase que j’entends souvent en séance.


Comme si l’amour devait toujours être fluide, spontané, naturel.


Comme si aimer voulait dire : ne jamais avoir à se bouger.


Pas d’ajustement, pas de frottement, pas de sortie de zone de confort.

Sinon… ce serait que ce n’est pas le bon.


Et pourtant.


Aimer — comme toute relation humaine — demande parfois de sortir de ses habitudes.

De ralentir.

D’écouter autrement.

De faire un pas vers l’autre, même si ce pas ne nous vient pas naturellement.


Aimer, ce n’est pas espérer que l’autre comprenne tout sans explication.

C’est poser des questions.

Essayer une autre manière de dire.

Accepter que ce qui est évident pour nous ne l’est pas forcément pour lui ou pour elle.


C’est oser visiter un monde qui n’est pas le nôtre… et apprendre à y marcher avec délicatesse.


Et dans les relations professionnelles ?

C’est exactement la même chose.


Une collaboration fluide n’est pas celle où tout est toujours facile.

C’est celle où chacun accepte, parfois, de s’adapter à l’univers de l’autre.


Faire un effort n’est pas une trahison de soi.

C’est un acte de lien.

Et souvent… un acte d’amour — ou de confiance, ou de respect, selon le contexte.




Et vous, avez-vous déjà cru qu’un effort était la preuve que ça n’allait pas ?

Ou au contraire, avez-vous vécu un vrai tournant grâce à un ajustement consenti ?


🧡


Clotilde Merza – Thérapeute de couple à Bordeaux , conférencière, exploratrice des relations humaines

 
 
 

Jeune, j’écrivais beaucoup. Pièce de théâtre, conte pour enfant, roman … Tout pouvait devenir source d’inspiration. Absolument tout !


Lorsque j’avais 15 ans, alors que je prenais le train pour rejoindre mes grands-parents en vacances, j’observais une femme en face de moi, tranquillement en train de manger. Soudain, c’est l’inspiration, cette étincelle de folie qui vous attrape et vous oblige à écrire !


La voir poser sur la table, sa fourchette, et la reprendre de la main droite, puis de la main gauche, m’a inspiré un petit texte sur l’infidélité. Allez-comprendre pourquoi !


Ce texte s’appelle « Humour et métaphore de l’infidélité ». J’y parle de la fourchette, qui va de main en main, de bouche en bouche. Parfois piquante, elle vient nous nourrir. . En argent, en or ou en plastique, elle peut exprimer notre richesse, ou notre pauvreté.

Notre désir de prendre soin de la planète, ou tout simplement de se moquer des conséquences de nos actes.


25 ans plus tard, ce texte vient particulièrement faire écho en moi. Alors que je suis installée en libéral comme thérapeute, je constate, qu’une personne sur deux vient me consulter pour des problèmes d’infidélité dans son couple.

Je me pose alors cette question: Comment notre société a pu se rendre si hostile pour qu’aujourd’hui, les couples ne parviennent plus à se construire de manière solide et durable ? Quelles en sont les raisons ? Trop de travail ? Trop de pression ? Trop de tentation ? Pourquoi regardons-nous ailleurs avant même d’avoir fini une histoire ?


Ce que je constate et ce que je peux dire, en tant que thérapeute, c’est que les couples ne se trompent pas parce qu’ils ne s’aiment plus (même si c’est souvent ce qu’ils pensent en premier !), mais à cause d’un déséquilibre dans le couple.

Ils vont chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvent plus au sein du couple : L’excitation des premiers regards, des premiers mots doux, du premier baiser, de la première relation sexuelle.

Des paroles valorisantes, des petites attentions qui rythmaient le quotidien. Des services que l’on se rendait par amour, alors que maintenant, on compte qui a fait quoi. Des cadeaux, des surprises…

Mais lorsque l’infidélité est consommée, que vaut le mélange des corps, sans le mélange des cœurs ? Rien ! Absolument rien ! Il n’apporte que déception et illusion.


Une relation extra-conjugale donne l’impression d’apporter un peu de piquant dans une vie de couple, monotone. Mais c’est le cœur de la relation qu’elle vient piquer à vif et balaye au passage, la confiance en l’autre, en soi, le respect mutuel.


Ces couples se sont parfois satisfait d’une vie de couple banal, ou la monotonie, la fatigue, le travail et les enfants ont pris le dessus sur la complicité des premiers jours, pensant que tout le monde en arrivait à une vie de couple ordinaire.


L’infidélité blesse profondément le lien conjugal. Et comme toute blessure, il faut soigner, panser, re-penser la relation. Il est possible que le couple renaisse après une infidélité. Pour cela, il faudra prendre le temps nécessaire, pour reconstruire et réparer ce qui a été brisé. Mais surtout, comprendre ce qui a conduit l’autre à pousser la porte de l’interdit.


Alors, vous l’aurez compris, prenez soin de votre couple et surtout, prenez soin d’exprimer vos besoins et vos désirs au sein de votre couple, avant qu’ils n’aillent s’exprimer ailleurs !


Clotilde Merza


 
 
 



Et si la tendresse était la clé pour raviver la flamme ?


Que vous soyez ensemble depuis 2, 10 ou 30 ans… il peut arriver qu’une distance s’installe. Moins de gestes, moins de caresses, moins d’élans. Le quotidien prend le dessus, et la sexualité s’efface peu à peu.


Mais bonne nouvelle : ce n’est pas une fatalité.


La tendresse, les gestes simples du quotidien — une main posée avec douceur, un regard prolongé, un baiser spontané — peuvent ranimer le lien et réveiller le désir.


Le corps a besoin de sentir qu’il est encore aimé, touché, désiré.

Le cœur a besoin de se sentir regardé, choisi, accueilli.


Ce sont souvent ces petites attentions, presque anodines, qui recréent un climat de sécurité et de complicité dans le couple.


Et c’est là, dans cet espace de douceur retrouvée, que la sexualité peut se réinventer.

Moins pressée, plus profonde, plus connectée.


La tendresse est un chemin vers l’intimité.

Et l’intimité, un pont vers le désir.


Et chez vous, quelle place prend la tendresse au quotidien ?


Clotilde Merza


 
 
 

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